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Oui aux baisses d’impôts mais non à leur transfert !

    Une fois de plus, le Président de la République et le Gouvernement entendent mettre à contribution les entreprises pour financer les nouvelles mesures prises. C’est inadmissible, notamment pour les plus petites d’entre elles !

    J’ai eu l’occasion de m’en exprimer tout récemment auprès de nos élus et pouvoirs publics locaux et poursuivrai cette démarche dans les jours prochains en Touraine.

    Si globalement le MEDEF partage le diagnostic du Président de la République sur la nécessité d’avoir une économie plus compétitive, sur le besoin de proximité, sur la baisse de la fiscalité, il n’en reste pas moins que, pour y parvenir, il ne faut pas reprendre d’une main ce que l’on a donné de l’autre.

    Nous ne pouvons bien sûr qu’approuver le projet de baisse des impôts de 5 milliards d’euros pour les classes moyennes, dans un pays qui est en « asphyxie fiscale ». Par contre, le financement de cette baisse par une suppression de crédits d’impôt (appelés de manière inique « niches fiscales ») des entreprises, est totalement inacceptable et revient à augmenter les impôts au moment où les entreprises françaises connaissent le taux de prélèvements obligatoires le plus haut des pays de l’OCDE. Les chefs d’entreprise du Medef veilleront à ce que les principales réductions d’impôts soient maintenues et en particulier le Crédit d’impôt recherche, vital pour l’économie du pays.

    Le Medef salue la confirmation de la trajectoire de baisse d’impôt sur les sociétés mais sera attentif à ce qu’elle ne soit pas reprise par la hausse rapide des impôts de production et des impôts locaux constatée par ailleurs. Ainsi, en est-il du nouvel acte de décentralisation, appuyé sur un pacte territorial que le Medef avait appelé de ses vœux. Les chefs d’entreprise sont favorables à plus de liberté, plus d’initiative, à une clarification des responsabilités à condition de remettre à plat la fiscalité locale pour mieux la maîtriser. Aujourd’hui, les entreprises payent 43 milliards d’impôts locaux. C’est plus que l’impôt sur les sociétés. Entre 2016 et 2017, ils ont augmenté de 4,2 %.

    Enfin, concernant la pérennisation de la prime défiscalisée, je rappelle d’abord que les chefs d’entreprise ont joué le jeu massivement et que nous avions proposé une pérennisation sous forme d’intéressement simplifié. En revanche, nous serons vigilants à ce que cette pérennisation du dispositif se fasse à la triple condition suivante : volontariat, décision unilatérale de l’entreprise et totale exonération de charges fiscales et sociales. Les entreprises ne sont pas opposées à partager les richesses dès lors qu’elles sont créées.


    Avec Vous et pour Vous !